Les studios de Royan-Fréquence
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Quatre studios ont été successivement occupés par RF : au Casino de Royan, au Palais des Congrès (deux), puis sur le port.
Le Casino | |
Le
premier studio était installé dans le Casino
municipal, à l'architecture moderne magnifique (œuvre de
Claude Ferret, détruit volontairement en 1985 sur décision
du maire de l'époque). L’un des côtés donnait sur les jardins, et la plage. Cette paroi, 100 % vitrée, était orientée au sud. Une vue de rêve, et… Une ambiance très chaude ! Le matériel, d’origine diverses, était manifestement installé temporairement, les disques posés à même le sol. L’ambiance était à la fois celle des grandes vacances, en ce lieu qui en était un symbole, mais avec une dimension supplémentaire, une excitation, un plaisir nouveau à savourer sans limite… |
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Vue extérieure du bâtiment, avec localisation du studio. | |
La Rotonde (photographiée depuis le bar), à l'intérieur de laquelle était installé le studio. | |
Alain Péricaud au micro, sous le regard attentif de visiteurs. Quelquefois, ce studio nous donnait l'impression d'être des attractions foraines… | |
Les Charlots, de passage à Royan, interviewés dans le studio. Remarquez l'émetteur posé sur une enceinte… Quand il chauffait trop, un ventilateur Calor en plastique, le refroidissait… |
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Patrick Pitcho, l'un des pionniers. | |
Le maire de Royan, Monsieur Pierre Lis (assis) interviewés dans le studio | |
Christian Auger, face à un matériel manifestement installé rapidement… | |
« Boule » (Ahmed Taraft) au premier plan. Remarquez l'affichette, en haut à gauche, annonçant le début des émissions. Cette affichette était placardée dans les commerces de la ville. Le matériel est différent, il s’agit d’un « podium » d’animation de bals et mariages. | |
Le Palais des Congrès - Premier studio | |
En septembre 1981 RF émigre vers le Palais des Congrès, encore un bel exemple de l’architecture Royannaise (saccagé depuis dans les mêmes conditions que le Casino1). Un premier studio a été occupé d’une manière temporaire pendant les travaux du studio « définitif » réalisés sous la houlette du technicien « Bébert » (Bernard Béasse). Il s’agissait d’une des cabines destinée aux traducteurs lors des congrès, située le long de la grande salle. Les murs étaient entièrement recouverts de liège, et la surface de l’endroit n’aurait même pas permis de faire tournoyer un chat en le tenant par la queue. | |
Le matériel utilisé est identique à celui qui servait au studio du Casino : deux PU Technics, un mélangeur Power PMP 403, une platine cassette Kenwood et un mag non identifié qui s'auto-détruira rapidement, car utilisé de façon trop intensive en lecture continue la nuit et dans les « trous » de la grille. | |
La régie était posé sur des cales avides de liberté… Il fallait avoir des doigts de fée pour éviter de faire sauter les disques… | |
La sonorité de ce studio, tapissé de liège, était assez oppressante. | |
La qualité du son semblait satisfaisante, car diffusé en FM, alors que l’usage des « grandes ondes » était courant. Mais objectivement la qualité du matériel et les supports utilisés (beaucoup de cassettes) ne permettaient pas des performances extraordinaires… | |
Le Palais des Congrès - Second studio | |
Bénéficiant d’une vue magnifique sur la mer, les plages et le port, ce studio sera inauguré en grande pompe le 21 novembre 1981. Nous avions enfin de la place, et une organisation qui, certes, ne répondait pas aux normes des studios professionnels, mais permettait une grande proximité entre les intervenants sur l’antenne, une chaleur et une qualité des relations incomparable. Ce sera le studio des années heureuses de la radio, les années où tout allait bien et où nous formions une grande famille : une cinquantaine de personnes intervenaient à divers titres sur l’antenne… | |
Vue extérieure du bâtiment, avec localisation du studio. On aperçoit le pylône des antennes sur le toit. Il restera longtemps en place, même après la fin de RF. | |
Le matériel est identique à celui qui était utilisé dans le studio précédent. Admirez le câblage… Bidouilleux, mais solide, il n’y aura jamais de problème de ce côté là. | |
L’émetteur façon Pif-Gadget à laissé place à quelque chose de plus sérieux, un DB Electronica d’une puissance officielle de 500 watts (en fait 1Kw). Avec lui, la stéréo arrive ainsi qu’un rayon d’émission très important, la puissance étant supérieure à ce qui était autorisé et officiel, nous avions des auditeurs jusqu’à La Rochelle. C’étaient les années de gloire ! | |
L’émetteur se trouvait dans un petit local dont on aperçoit la porte sur la gauche. Ce local servait aussi de discothèque. | |
Voici exactement la vue qu’avaient les animateurs-techniciens quand ils étaient à l’antenne. | |
Pour générer des rentrées d’argent et pour le prestige, RF à organisé quelques spectacles, comme avec Pierre Péchin, invité ici au studio. | |
Le studio a vu défiler de nombreux invités, comme ici, le 17/07/83, pendant le Championnat du monde de billes: Lionel Chamoulaud, Thierry Roland, Michel Hidalgo… | |
Idem, ou presque… | |
Le nom de la station, affiché sur le mur recouvert de moquette bordeaux est réalisé en polystyrène découpé. | |
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Pendant plusieurs années, les têtes de lecture des pick-up étaient équipées de cellules hi-fi aux diamants très fragiles qui avaient un préjugé contre le repérage arrière… Il m’est arrivé un dimanche de « matinale » de trouver les deux diamants tordus, et aucun de rechange… J’ai dû aller réveiller le propriétaire du magasin Tandy pour lui en acheter avant de commencer… |
Nathalie Bouyssès à l'antenne. À gauche, une des platines cassettes était auto reverse et servait a diffuser un programme musical la nuit et à combler les trous inattendus. La qualité du son était comme vous pouvez l’imaginer, mais nous émettions 24 heures sur 24… Sauf quand le magnéto k7 s’arrêtait ! Le matin, il était brûlant… | |
Le port. | |
En
décembre 1984 la station déménage dans l’ancienne
criée aux poissons sur le port. Cet endroit immense a été
aménagé essentiellement par les animateurs (particulièrement
Phil Godo (Philippe Tournou) et François-Jean (François Richet)),
sur les plans d’Alain Péricaud, qui n’en profitera pas,
car suite à une mésentente avec son alter ego, il claque la
porte pour réussir ailleurs. Deux chefs, c’était trop… Cette fois, le cadre technique est très pro, avec un studio et une régie séparés par une vitre, une grande discothèque et une profusion de bureaux. Exit les cassettes pour remplir les trous, l’AFP audio prend le relais, dont les bulletins d’infos sont également repris. L’inauguration est réalisée le mercredi 19 décembre 1984 à 18h. 30 en présence du nouveau parrain de la station : Jean-Jacques Goldman himself. Nostalgie déplacée ? Certains regrettent les anciens studios, leur ambiance et leur vue (les nouveaux locaux sont quasi aveugles), et prédisent un sort funeste à l’âme d’RF… |
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Vue de l'extérieur. | |
Autre vue de l'extérieur, plus proche | |
La première
émission depuis le studio du port avec JJ Goldman… Le studio
sent encore la peinture et le vernis. (19 décembre 1984) |
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Olivier Virassamy en studio. La vitre que l’on aperçoit donne sur un bureau. | |
Les micros sont désormais posés sur un support isolé de la table, sur laquelle on peut taper du poing sans que cela s’entende, comme dans le précédent studio, où nous devions prévenir les invités d’avoir des gestes mesurés… | |
Nathalie Bouyssès en studio. Ce studio a représenté un vrai progrès technique, même si la table de mixage Ecler n’était pas vraiment adaptée à l’usage radio. | |
Christian Auger en studio. Au premier plan un mag Revox, utilisé quasi exclusivement pour diffuser l'émission de Jacques Machefert l'heure du jazz, enregistrée « à la maison ». | |
Richard Morandière en régie, pour une émission où l’animateur réalisait sa technique, comme la plupart du temps. La vitre donne sur un couloir d’où les visiteurs nous regardaient travailler. | |
Les micros utilisés sont désormais des Sennheiser, au son acide, comparés à la chaleur colorée des Shure utilisés précédemment. | |
Photo de la régie datant de 1995… RF a disparu des ondes le 31 janvier de cette année là. | |
NOTE |
Si
vous ne connaissez pas Royan, vous devez penser que son architecture futuriste
des années 50, semblant tout droit sortie d’un décor
de Spirou de l’époque est tombée bien bas ! Certes
plusieurs monuments ont été défigurés (Le Palais
des Congrès et la poste notamment) et d’autres détruits
(le Casino, le Portique), mais heureusement le responsable de ces gestes…
disons malheureux, n’a pas été réélu.retour
au texte Visitez l'architecture de Royan dont les immeubles détruits sur le site Fou d'Royan |
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